Terre de feu

Nous allons donc mieux au niveau santé, et après avoir pris trois jours de repos dans un super hôtel 4 étoiles à Surabaya sur Java ( qui nous aura coûté une petite fortune mais qu’est ce que ça fait du bien quand tu ne vas pas bien de remanger des bonnes choses de chez toi !! ) nous décidons de nous rendre dans le parc national du Bromo et de rendre visite à ce volcan qui parait il est superbe.

Parfois il suffit de se laisser guider, de faire confiance ( je vous l’accorde ceci n’est pas forcément évident dans ces pays car on se fait facilement rouler dans la farine ! ) et on arrive à bon port.

Le matin au départ de l’hôtel, on nous appel un taxi, il nous mène directement à la gare routière et là les gens se pressent sur notre passage pour nous dire où et quel bus prendre pour Probolinggo ( la ville où les bus s’arrêtent avant de devoir en changer pour ensuite aller vers le Bromo ). Tout se passe à merveille, rien à négocier tout le monde est correct, impec !

Lorsque le bus après quelques heures s’arrête, ils sortent nos sac de la soute et nous dit que pour le Bromo il faut maintenant voir avec l’agence devant laquelle on se trouve ( là les choses sembles commencer à être moins honnêtes ! ).

Je crois qu’on se sera fait avoir en acceptent d’acheter les tickets comprenant : la jeep qui vient à 4H00 nous prendre à l’hôtel, qui nous emmènera  sur un premier point de vue, le Mt Penanjakan puis direction le Mt Bromo et enfin retour à l’hôtel vers 10H00. On prendra aussi le ticket de bus pour le surlendemain pour Yogyakarta.

En sortant de l’agence, un petit bus nous attend pour poursuivre la route vers Semoro Lawang la ville au pied des volcans, où nous passerons la nuit.

Mais après 200 mètres, le chauffeur gare son bémo ( c’est comme ça ici que ce nomment ces minis bus ) et plus rien !!  « Il fou quoi Micka le type ? Pourquoi on s’arrête ? «  ( mais Micka il n’en sait pas plus que moi !!! )

Après une heure à attendre qu’en fait ce bémo se remplisse de touriste ( mais y’aura jamais d’autre touriste que nous deux ! ) vous connaissez ma patience, parfois je la gère très bien et parfois c’est trop ! Alors je vais voir le type et lui dit qu’on ne veux pas passer toute cette journée à attendre un minimum de 10 autres touristes pour pouvoir enfin daigner y aller !

Pour lui ça semble normal d’attendre… une heure, voir deux, voir trois…

Mais mon pétage de plombs remet les siens en place et il nous trouvera un autre bémo pour ENFIN partir ( là on se fera du coup bien bien avoir sur le tarif ).

La route dure environ une heure à travers des champs de culture bien verts, petit à petit on quitte la ville, commençons à grimper quelques côtes, le paysage et moins plat, on voit que l’on s’approche d’une région plus volcanique avec des reliefs. Il fait aussi de plus en plus frais, ça fait vraiment du bien !

Arrivé à un hôtel ( sans grand intérêt pour ses chambres mais une vue superbe sur la caldeira et le Bromo qui dégage une épaisse fumée blanche belle preuve de son activité ) on sort vite fait notre veste, d’ailleurs ici ils portent même bonnets et gants !

Le lendemain réveil à 3H00 dans le froid, enfilons toutes les couches que nous avons à mettre et partons comme prévu en jeep.

Une fois au sommet on s’aperçoit très vite que l’illusion de voir le lever de soleil en amoureux est illusoire, des tas de touristes venu des quatres coins du monde sont là aussi dans le noir, l’appareil photo en mains à attendre Ze photo !

Ceci n’empêche rien au superbe levé de soleil… les couleurs changent vite, et c’est partit pour des clics-clics, on s’en met plein les yeux et l’appareil photo !

Lorsque le soleil apparait, c’est toujours un moment magique avec des mélanges de rouges, oranges, jaunes incroyables.

Une heure après nous redescendons dans la plaine pour s’arrêter au pied du Bromo.

Après 30 minutes de marches ( pas encore facile avec notre petite santé ! ) puis 242 marches à gravir nous voici sur la crête fumante du volcan.

Des odeurs de soufre nous prennent au nez, parfois suivant la direction du vent et de la fumée qui se dégage du cratère on reçoit quelques cendres…

On est devant les entrailles de la terre, c’est toujours fascinant de se trouver sur un volcan en activité, tu te dis que tu n’es pas grand-chose face à lui… Il gronde sans cesse, fume, et parfois on peu voir des lueurs rouge à la base d’où s’échappe la fumée.

Il y a des offrandes jetées en contrebas (du riz, des mais, de l’encens, de petits bouquets de fleurs… ) en guise de porte bonheur et de chance.

Plus vite descendu que monté, retour à la jeep puis à l’hôtel.

Une petite heure de sommeil et nous revoilà à bord de notre bémo de la veille ( mais pour ce trajet inverse on paiera moitié prix, en fait le vrais prix qu’on aurait dû payer la veille !!! ) retour à Probolinggo d’où on prendra un autre bus pour Yogyakarta.